Date de création : 07.12.2010
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24.06.2021
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ben? il est toujours ouvert, ce blog...
Par Poumo-thorax, le 29.06.2021
je regrette un peu ce blog ! http://chantou vivelavie.cent erblog.net
Par chantouvivelavie, le 05.12.2018
j'adore cette musique au debut! je ne m'en lasse pas !
j'ai le disque 33 tours, je l'ai eu à beyrouth au liba
Par francebbr, le 30.01.2018
ekla marche pas, bbr ? c'est grr qu'il faudrait écrire !
Par fripouille, le 26.07.2016
on peut dire que la vie de blogueuse n' est pas évidente
Par trublion, le 26.07.2016
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Mahomet (570 - 632)
Mahomet, futur prophète de l'islam, naît tout juste cinq ans après la mort de Justinien, le dernier des grands empereurs romains. Sa naissance à La Mecque va bouleverser le destin du monde.
La Mecque (Mekka en arabe) est l'une des rares villes de la péninsule arabe. Elle compte 3.000 habitants. Sa prospérité repose sur le commerce caravanier et sur un sanctuaire, la Kaaba, construit autour d'une mystérieuse pierre noire. Ce sanctuaire est un lieu de pèlerinage pour les idolâtres de toute la péninsule.
Mahomet perd ses parents en bas âge.Il est élevé par son grand-père, le chef du clan des Bani Hachem (les Hachémites), puis par son grand-oncle, Abou Talib (père de son futur gendre, Ali). Bien que ne sachant ni lire ni écrire, il assure sa fortune en épousant à 25 ans une riche veuve de quinze ans plus âgée que lui.
Khadidja - c'est son nom - sera sa première disciple. En 26 ans de vie commune (et malgré son âge avancé), elle lui donnera quatre filles.
Devenu un notable, Mahomet organise des caravanes vers la Syrie et peut-être s'y rend-il lui-même. Il a de multiples occasions de dialoguer avec les juifs et les chrétiens de passage ou installés à La Mecque, ce qui lui donne une assez bonne connaissance de la Bible ...
Vers l'âge de 40 ans, en 610, le futur Prophète prend l'habitude de se retirer dans une grotte du désert, sur le mont Hira, à cinq kilomètres de La Mecque.
Selon ses dires, pendant la nuit dite «du Destin», à la fin du mois de Ramadan, l'ange Jebrail (Gabriel en arabe) lui souffle à l'oreille : «Récite» !
À son retour à La Mecque, Mahomet commence à annoncer la parole de Dieu (Allah en langue arabe). Il se présente comme son envoyé.
Outre sa femme, les premiers convertis sont son cousin Ali (qui sera le quatrième calife), son serviteur Zeïd, un esclave qu'il a affranchi, et son parent Abou Bekr (qui sera le premier calife).
Les commerçants de La Mecque craignent pour leurs revenus, liés aux pèlerinages qui guident des Arabes de toute la péninsule vers la pierre noire du sanctuaire de la Kaaba. Ils ne tardent pas à persécuter le petit groupe de disciples.
En 619, Mahomet voit son horizon s'obscurcir avec la mort de Khadidja ainsi que du puissant Abou Talib. Se sentant menacé, il part pour l'oasis de Taïf, à une centaine de kilomètres, mais il en est chassé par les habitants, peu soucieux de se fâcher avec les commerçants mecquois.
De retour à La Mecque, il en profite pour se remarier et met fin à sa monogamie antérieure. Il épouse d'une part une veuve du nom de Saïda, d'autre part la très jeune fille de son disciple Abou Bekr. Elle a nom Aïsha... et guère plus de six ans.
Malgré tout, Mahomet ne se satisfait pas de rester à La Mecque. C'est alors que survient un événement décisif qui débouchera sur la fuite
L'Hégire et la fuite de Mahomet à Médine
Le 16 juillet 622, une poignée de pauvres hères s'enfuit de l'oasis de La Mecque pour l'oasis voisine.
De cet événement minime, quelque part dans la péninsule arabe, va surgir une religion à vocation universelle, l'islam.
Tout est venu d'un homme né 52 ans plus tôt dans une famille de marchands arabes de La Mecque, Mahomet. Selon ses dires, celui-ci avait reçu une révélation du Dieu unique (Allah en arabe).
Ses premiers disciples n'ont pas tardé à être l'objet de violences de la part des marchands de La Mecque. Ceux-là tiraient profit des pèlerins qui venaient de toute la péninsule adorer les idoles et la pierre sacrée du sanctuaire, la Kaaba. Ils craignaient que la prédication de Mahomet ne mette un terme à ces pèlerinages.
Après avoir envisagé de quitter La Mecque pour l'oasis de Taïf, à une centaine de kilomètres au sud, Mahomet est approché par des disciples originaires de Yathrib, une autre ville-oasis située à 400 kilomètres au nord de La Mecque.
Le 23 juin 622, à Aqaba, sur les bords de la mer Rouge, les représentants de Yathrib signent avec le Prophète un pacte d'alliance et acceptent d'accueillir ses disciples mecquois, au total 70 personnes. Peu après, le Prophète lui-même se résout à faire le voyage vers Médine avec une poignée de fidèles. Leur départ de La Mecque se déroule sous le sceau du secret. Il a lieu le 16 juillet 622 selon la tradition fixée bien plus tard par le calife Omar. Il est désigné en arabe par le mot hijra (en français, Hégire) qui signifie émigration.
Suite à l'installation en son sein du Prophète, Yathrib prend le nom de Medinat el-Nabi («la ville du Prophète») - Médine en français -. Mahomet aménage sans attendre en son centre un lieu de prière ou mosquée (en arabe masjid). Il prend soin de rapprocher ses disciples mecquois et médinites dans une même fraternité et leur enseigne les rites de la prière commune.
Depuis une décision du calife Omar, l'année de l'Hégire marque le début officiel de l'islam, la nouvelle religion dont le Prophète a jeté les bases. Son nom et celui de ses fidèles viennent d'une expression arabe qui signifie : «s'en remettre à Dieu».
L'arrivée à Médine de Mahomet et de ses fidèles (environ 200 familles) ne tarde pas à épuiser les ressources de la petite oasis... cependant que, non loin de là, passent les caravanes des riches commerçants mecquois.
En janvier 624, en un lieu appelé Nakhlah, douze disciples de Mahomet attaquent une caravane de La Mecque. Ils tuent un homme d'une flèche et font deux prisonniers. Ils ramènent aussi un butin consistant dont ils remettent un cinquième au Prophète. L'affaire fait grand bruit car elle s'est produite pendant le mois de rajab. Il s'agit d'une période sacrée qui exclut le meurtre, selon le paganisme arabe.
Mahomet désapprouve dans un premier temps ses disciples. Ceux-ci sont consternés... mais une révélation divine vient à point les réconforter (sourate 2, verset 217). Cette sourate précise qu'il est certes répréhensible de combattre pendant les périodes sacrées mais qu'il l'est encore plus de se tenir en-dehors du chemin d'Allah, comme les polythéistes de La Mecque.
En d'autres termes, la guerre sainte en vue d'étendre le domaine de l'islam peut excuser le meurtre dans les périodes sacrées. Cette forme de guerre est l'aspect le plus brutal du jihad. Le jihad recouvre un ensemble de prescriptions qui vont de l'approfondissement spirituel à la guerre sainte contre les infidèles en vue de propager l'islam dans le dar al-harb, ou domaine de la guerre. Le dar al-harb désigne le monde non musulman où il est licite de mener la guerre sainte, par opposition au dar al-islam, ou domaine de l'islam.
À Médine même, Mahomet impose sans ménagement son autorité. Selon les récits de la tradition, Asma, une poétesse ayant attaqué le Prophète dans ses vers, est poignardée dans son sommeil par Omeir, un musulman aveugle. Dès le lendemain celui-ci obtient un non-lieu de Mahomet. Le même sort attend Afak, un juif centenaire. Kab ibn al-Ashraf, un troisième poète, met en rage les musulmans en adressant des vers d'amour à leurs femmes. Mahomet réclame des sanctions et, le soir même, la tête de l'impudent roule à ses pieds.
Pour pacifier les relations entre les deux clans de l'oasis, l'un autour de la tribu Khazraj, l'autre autour de la tribu Aws, le Prophète édicte une «constitution», la Sahifa. Elle autorise la liberté de culte, y compris des juifs, chrétiens et autres sabéens.
Mais la présence de plus en plus envahissante des musulmans irrite les tribus juives. C'est le début d'un conflit violent entre les deux communautés. -
Mahomet rompt avec les juifs de Médine
Aux alentours du 11 février 624, le prophète Mahomet rompt avec les tribus juives de Médine en choisissant de prier non plus vers Jérusalem mais vers La Mecque. Cette rupture va déboucher sur un combat à mort (*).
Sensible à la théologie juive, le Prophète s'en inspire au commencement dans ses recommandations sur le jeûne et les interdits alimentaires relatifs au porc. Il adopte le calendrier lunaire des juifs, avec des mois réglés sur les cycles de la Lune.
Il fixe le jeûne pendant le mois de Ramadan, qui coïncide avec le début de la révélation coranique mais aussi avec la fête juive de l'expiation. Et il prescrit à ses fidèles de se tourner vers Jérusalem pour la prière.
Il n'empêche que trois des quatre communautés juives de Médine persistent dans leur refus de se convertir à la nouvelle foi. Ces juifs reprochent en particulier à Mahomet de détourner le sens des textes bibliques et osent même se moquer de lui ( *).
En février 624, une révélation divine enjoint à Mahomet et à ses disciples de modifier la prière rituelle : elle se fera désormais en se tournant non plus vers Jérusalem mais vers la pierre noire de la Kaaba, le sanctuaire des idolâtres de La Mecque.
Au printemps 624, à l'approche d'une caravane particulièrement riche en provenance de Syrie, Mahomet décide de l'attaquer. Mais ses plans sont déjoués par un espion.
Les Mecquois du clan des riches Koraishites dépêchent une armée au secours de leur caravane. C'est la bataille du puits de Badr, qui voit la victoire des musulmans malgré leur infériorité numérique. À son retour triomphal de la bataille de Badr, Mahomet ordonne l'exécution de deux prisonniers mecquois qui s'étaient montrés particulièrement virulents à l'égard du Prophète et de ses disciples.
Mahomet remarque par ailleurs que les juifs de Médine se sont tenus à l'écart de la bataille. Son dépit à leur égard n'en devient que plus grand. C'est ainsi que de nouvelles révélations divines l'amènent à remodeler le calendrier. Elles précisent en particulier que le jeûne musulman se pratiquera pendant le mois de ramadan, celui durant lequel se déroula la bataille de Badr. Les interdits alimentaires exprimés dans les révélations faites au Prophète restent quand à eux assez semblables à ceux des juifs.
Le fossé se creuse entre les juifs de Médine et la communauté des croyants. Trahisons, violences et médisances alimentent la zizanie, malgré le code de bonne conduite établi lors de l'arrivée de Mahomet.
Peu après la bataille de Badr, un incident met le feu aux poudres. Une ou plusieurs musulmanes sont molestées au marché par des juifs de la tribu des Banu-Kainuka. Échauffourée, meurtres de part et d'autre. Le chef de la tribu mise en cause refuse de payer l'amende réglementaire aux parents des victimes musulmanes. La tribu est assiégée par le Prophète et ses disciples et, au bout de deux semaines, contrainte de leur livrer ses immenses biens et d'émigrer.
Un peu plus tard, le 21 mars 625, lors de la fameuse bataille d'Ohod entre Mecquois et Médinois, la deuxième tribu juive, celle des Banu-Nadhir, se voit reprocher de soutenir les habitants de La Mecque. Elle est chassée vers le nord après un long siège et une violente bataille contre les musulmans.
Tandis que les musulmans poursuivent la guerre contre les Koraishites de La Mecque, Mahomet s'irrite de plus en plus du manque de soutien des juifs de Médine à son égard. La crise arrive à son terme en 627, après la «bataille du fossé» qui met une dernière fois aux prises Mecquois et musulmans de Médine.
Sorti vainqueur du siège, Mahomet décide d'en finir avec les juifs de la troisième et dernière tribu de Médine, les Banu-Kuraiza, qu'il accuse (ce qui est vrai) d'avoir soutenu les assaillants. Sur son ordre, les musulmans décapitent 600 à 700 hommes et les ensevelissent dans une grande fosse de la place du marché de Médine. Ils se partagent les biens de la tribu, ainsi que les femmes et les enfants.
Mahomet livre bataille aux Mecquois à Ohod
Le 21 mars 625, dans le désert arabe, le prophète Mahomet et sa petite armée de fidèles sont attaqués par plusieurs milliers d'hommes (de 3.000 à 10.000) venus de La Mecque ( *). La bataille se déroule autour du mont Ohod, à cinq kilomètres au nord de l'oasis de Médine où s'abrite la première communauté musulmane.
Les Mecquois sont commandés par Abu Sufyan (Abou Soufyân ibn Harb). Celui-ci dirigeait la caravane qui avait été attaquée quelques mois plus tôt par les musulmans au puits de Badr et il avait juré aux Koraishites de La Mecque de venger cet affront. Au mont Ohod, sa cavalerie met à mal les musulmans et le Prophète est lui-même blessé dans les combats.
Croyant Mahomet mort, Abu Sufyan se retire sans tenter de prendre d'assaut l'oasis de Médine. Il rentre triomphalement à La Mecque. Mahomet, de son côté, profite du répit pour affermir son autorité sur Médine. Selon l'islamologue Maxime Rodinson, le jour de la bataille du mont Ohod marque la naissance du premier État musulman du monde.
Peu après, en mai 627 survient la «bataille du fossé». Une armée de Mecquois d'environ 10.000 hommes et 600 chevaux, toujours commandée par Abu Sufyan, marche sur Médine.
Un esclave persan, Salman le Persi, conseille à Mahomet de ceinturer l'oasis d'un fossé défensif. Inaccoutumé en Arabie, ce stratagème oblige les ennemis à renoncer après vingt jours de siège infructueux. C'est une nouvelle victoire pour les musulmans.
Les Koraishites de La Mecque comprennent qu'il ne leur reste plus qu'à se soumettre. C'est chose faite par le traité d'Hodaïbiya, en 629.
Le 11 janvier 630, Mahomet entre à la Mecque à la tête d'une armée de 10.000 hommes et sans effusion de sang. Il se rend à la Kaaba, le sanctuaire de tous les Arabes, frappe les idoles aux yeux (!) et ordonne de les détruire avant de s'en retourner à Médine.
Et le 10 mars 632, peu avant de mourir, le Prophète accomplit un pèlerinage de trois jours à la Kaaba, débarrassée de ses idoles.
Monté sur sa chamelle, il accomplit les sept circuits rituels, en touchant la Kaaba de son bâton. Puis il recommande à l'ensemble de ses fidèles d'accomplir au moins une fois dans leur vie semblable pélerinage.
Alban Dignat